Jules Lermina – Le Fils de Monte-Cristo (parties 3-4)

Jules Lermina – Le Fils de Monte-Cristo (parties 3-4): Ce second tome, qui peut se lire séparément, est en grande partie consacré à l’histoire de Fanfar, colon qui a sauvé Monte-Cristo et son fils Espérance alors qu’ils avaient été capturés par un rebelle à la colonisation française en Algérie. Cet homme d’origine vosgienne dont la mère était plébéienne, soumis dès l’enfance aux turbulences de la guerre, est le fils d’un noble attaché à l’ancien régime qui fera tout pour le spolier de son héritage.
Les chapitres consacrés à Espérance relatent les difficultés pour un jeune homme de s’affranchir d’un père autoritaire, même quand ce dernier quitte son hôtel particulier de Paris pour lui laisser toute liberté.

Au niveau du langage, le parler moins châtié des personnes du peuple se distingue du reste du texte et rend le récit, qui abonde en péripéties multiples, encore plus vivant.

Comme dans les deux premières parties, dans ce second volume «non seulement les aventures du roman de Dumas y trouvent des prolongements crédibles, mais Lermina procède à un véritable approfondissement du personnage principal. [et utilise] les personnages secondaires du roman de Dumas et les pistes qui y restaient ouvertes.» On peut penser que Lermina s’est inspiré de La main du défunt paru précédemment où l’auteur semble vouloir punir d’Edmond Dantès, de s’être attribué le pouvoir quasi-divin de la vengeance. Mais dans cette publication précédente, l’auteur «utilise les personnages de Dumas totalement à contre-emploi, qu’il s’agisse de Benedetto ou de Monte-Cristo lui-même. À l’inverse, Lermina, qui se livre, lui, à une lecture « socialiste » du roman de Dumas, sait utiliser le caractère des personnages pour prolonger l’action. Benedetto, bien loin de devenir un homme de Dieu comme dans La main du défunt, est plus noir que jamais dans son livre. Quant à Monte-Cristo, c’est sa personnalité même qui l’empêche d’armer son fils comme il faudrait contre ses ennemis.» (www. pastichesdumas. com)

« Après avoir exercé divers métiers et tenté sans succès de se lancer dans les affaires, Jules Lermina, ( 27 mars 1839 – 23 juin 1915) entame une carrière journalistique en 1859 et s’engage du côté des socialistes, ce qui lui vaut plusieurs séjours en prison et le soutien de Victor Hugo.  Ses premiers romans paraissent sous le pseudonyme de William Cobb. Il laisse une œuvre abondante, qui comprend des romans d’aventures, des romans policiers, des contes inspirés par son intérêt pour les sciences occultes, un dictionnaire biographique et un dictionnaire d’argot » (d’après Wikipédia)

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