Jong van Beek en Donk Cécile de – L’inévitable Réparation (Hilda van Suylenburg)

Jong van Beek en Donk Cécile de – L’inévitable Réparation (Hilda van Suylenburg): Après Un Mariage scandaleux publié en début de semaine, voici un autre écrit féministe du tournant du siècle. Ce roman, qui met en avant des idées féministes, a connu un grand succès et a fait l’objet de beaucoup de discussions à sa parution. Dans de courts chapitres, nous voyons les héroïnes de bonne famille et leurs quelques ers masculins lutter contre les préjugés limitant les droits des femmes et défendre plus largement les causes sociales, revendiquant notamment l’égalité des salaires pour introduire plus de justice dans le monde du travail et éviter les discriminations.

Cécile de Jong van Beek en Donk est née à Alkmaar le 19 mai 1866. Son père, procureur général à Den Bosch, avait pris avant sa nomination de nombreuses initiatives de lutte contre la pauvreté et sa mère avait milité pour le droit au travail rémunéré des femmes des classes bourgeoises. Cécile e un certificat d’éducation secondaire puis épouse un riche propriétaire terrien dépressif dont elle se sépare. Déçue et seule mais fortunée, elle milite pour la défense des animaux puis au cours d’un voyage à travers l’Amérique où elle observe une plus grande liberté des femmes, elle visite le Women’s Building de l’Exposition universelle de Chicago. De retour aux Pays-Bas, elle se consacre à la création d’une exposition similaire à La Haye et à l’écriture d’un roman pour promouvoir l’émancipation des femmes.

Lorsque, à l’été 1898, a lieu l’exposition nationale pour le travail des femmes, elle attire près de cent mille visiteurs dont beaucoup avaient déjà lu le roman que nous vous présentons ici Hilda van Suylenburg écrit en hollandais l’année précédente. Ce grand succès est tempéré par un accueil mitigé du parti travailliste social-démocrate (SDAP) et d’autres féministes. Ces dames « conviennent à votre sujet, pour vous et sans vous », écrit Henriette Roland Holst-van der Scha dans sa critique féroce Un mot aux femmes de la classe ouvrière à l’occasion de l’Exposition nationale du travail des femmes. Néanmoins, cet ouvrage, aisé à lire et intéressant à plus d’un titre, fut le roman hollandais le plus lu et le plus discuté de la fin du 19e siècle.

Installée en avec son second mari, Cécile se convertit au catholicisme et renie certains de ses livres féministes. La première guerre mondiale exacerbe en elle un nationalisme qui devient plus français que les français. Dans l’entre deux guerre le couple évolue vers un nationalisme maurassien . Elle décède à Méréville le 15 juin 1944.

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