Ferrier Camille J. – Le Baron Bernard (partie 1) Castel d’Orgoyl

Ferrier Camille J. – Le Baron Bernard (partie 1) Castel d’Orgoyl : Un jeune lieutenant des hussards allemand, e trois mois de congés en Italie espérant revoir une anglaise dont il est amoureux. Il rencontre des princesses russes en villégiature puis noue une relation avec une belle jeune femme d’origine incertaine dans une villa quasi-abandonnée. Ils ont de nombreuses conversations, discutent de philosophie, de sciences, du genre humain, de la psychologie des comportements avec notamment la prééminence masculine, les relations avec la nature….

Certains ages, intemporels, sont restés étonnamment modernes. L’élément fantastique réside en particulier dans l’atmosphère étrange qui entoure cette femme à l’humeur changeante et au é ambigu. Elle suscite attirance et doute car le récit de sa vie présente des incohérences que le maître des lieux, brésilien exilé, qui donne une autre version de son histoire, ne pourra lever totalement. Et on continue de lire car on a envie d’en savoir plus sur cette troublante personne…

Si l’on sait quelque chose sur Camille Ferrier, né en 1931, – à part le fait qu’il était avocat de profession et contemporain de Charles DuBois-Melly – c’est qu’il devint, à la soixantaine, un écrivain reconnu pour ses œuvres littéraires, notamment « Le Baron Bernard » le présent roman fantastique et son « chef d’œuvre » peut-on lire dans des comptes rendus modernes. Cette histoire en trois volumes (qui en sont quatre, le deuxième étant double) fut publiée entre 1897 et 1900. Elle est suivie de « Castroleone », un roman historique paru en 1904. On sait aussi que Ferrier écrivait principalement pour son cercle d’amis, sans se soucier particulièrement de succès commercial.

À cette époque, on retrouve les traces d’un homme actif dans la vie culturelle et sociale de Genève, servant comme commissaire de la Ville de Genève pour la Bibliothèque publique de Genève et faisant un don pour les frais de médecin et les médicaments aux pompiers retraités de la Ville. Il pouvait avoir eu une certaine influence dans la vie sociale et littéraire : son portrait en esquisse à trente ans et des plans de sa maison sont conservés à la Bibliothèque de Genève. Il décède en 1905. Une liste successorale montre qu’il possédait des tableaux de peintres suisses qui lui étaient contemporains : Giovanni Giacometti (le père d’Alberto), Ferdinand Hodler, Arthur Calame (le fils d’Alexandre) et plusieurs autres.

[Sources : Introduction, in Lescaze, B (éd.) (2015). Aspects du roman historique genevois : Société genevoise des écrivains, https://societe-genevoise-ecrivains.ch/nos-publications/ ; Compte-rendu de l’istration municipale de la Ville de Genève pendant l’année 1900 (1901): W. Kündig & Fils, https://archivescacm.geneve.ch/assets/archives/cra/1900/pdf/cra_1900.pdf ; Portrait de Camille Ferrier (1851), Icon P 1931-185 : Bibliothèque de Genève, Iconographie, https://www.bge-geneve.ch/iconographie/oeuvre/icon-p-1931-185 ; Tableaux dépendant de la succession de feu M. Camille Ferrier (1906) : Dictionnaire Sikart https://recherche.sik-isea.ch/fr/sik:exhibition-11212621/in/sikart/exhibition?sort=sikapi:label.]

L’image de couverture reprend le tableau Spirite de George Roux, maquette Isa.

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