Récit de voyage

Sand George – La Daniella (tome 2)

Sand George – La Daniella 2 - Bibliothèque numérique romande - Jean-Claude Stehli Chemin et arbres en Italie Sand George – La Daniella (tome 2) : Accusé de sacrilège et de conspiration, Jean Valreg doit se cacher dans le palais en ruine de Mandragone. Les deux amoureux vivent, malgré les circonstances, une parenthèse de bonheur. Jean profite de l’isolement pour développer sa peinture et découvre en Daniella un talent de cantatrice. Mais les nuages s’amoncellent… Et le refuge de la Mandagone est-il aussi sûr et aussi isolé que prévu ? Sur un rythme accéléré, les événements s’enchainent : fuites, combats, drames, jalousies et dérision ne trouveront cependant un fin heureuse que grâce aux nombreux amis de notre couple. …

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Sand George – La Daniella (tome 1)

Sand George – La Daniella 1 - Bibliothèque numérique romande - Achille Etna Michallon Paysage inspiré par la vue de Frascati, Sand George – La Daniella (tome 1) : L’Italie ! la patrie des peintres ! Jean Valreg, ne peut manquer ce rite de age essentiel à son art. Mais déception ! Si le paysage du Latium le séduisent, la Rome de l’époque, malgré ses monuments splendides, avec ses combines et l’exploitation des touristes le laisse de marbre ou suscite son indignation. Sa rencontre avec une famille de riches anglais – mais aussi avec Tartaglia, un romain débrouillard et serviable et un peintre français blasé – révèle son ambivalence : vaut-il mieux rester terre à terre comme lord B*** ou manifester une iration conventionnelle, mais sans grand sentiment, devant ces chefs d’œuvre comme lady Harriet ou son confrère Brumières ? Et quelle femme préfère-t-il ? La jeune héritière, miss Médora, ou la Daniela, sa femme de chambre et une simple reeuse ? …

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Dronsart Marie – Les grandes Voyageuses (partie 2)

Dronsart Marie - Les grandes Voyageuses 2 - Bibliothèque numérique romande - Ancha Sicile Dronsart Marie – Les grandes Voyageuses (partie 2 : Grande Bretagne) : Cette anthologie de 1894 rassemble les récits de voyageuses anglaises, qui, armées « d’une petite valise, d’une ombrelle, d’un revolver ou d’un Alpenstock », se sont lancées à la découverte du monde à une époque où l’habitude pour les femmes était plutôt de rester à la maison et de s’occuper de la famille.

Voyageant seules ou en compagnie de leur mari, elles n’ont peur de rien, gardant même une bonne dose d’humour dans les situations les plus scabreuses. Certaines ont vécu une vie relativement cadrée de recherches scientifiques, d’autres ont été de folles aventurières ; elles ont souvent tenu un journal de leurs voyages et de leurs découvertes archéologiques et ethnographiques et ramené de nombreux d’objets qui ont enrichi nos musées.

Parmi les 25 portraits dressés par Marie Dronsart (dont on connaît peu la biographie, à part qu’elle était traductrice de Stevenson, et morte en 1901), il y a Lady Wortley Montagu, première Anglaise à séjourner en Orient en 1717 et qui en ramena le vaccin contre la petite-vérole ; Lady Hester Stanhope, qui se plaça sous la protection des Bédouins pour monter une expédition à Palmyre ; Miss Gordon Cumming, première Européenne au fin fond du Japon ; Lady Blunt, petit-fille de Byron, en nomade amateur dans le désert d’Arabie saoudite ; Lady Brassey qui, malgré son mal de mer, fit le tour du monde en voilier avec son mari et ses 3 enfants ; Lady Duff Gordon, adulée par le peuple égyptien ; Lady Dixie et ses chevaux sauvages en Patagonie ; Mme Hore au lac Tanganyika ; Mme Innes dans son bungalow malais entouré de tigres ; Mme Bridges en visite dans une lamasserie tibétaine, ou Miss North avec les colons canadiens. Préférant les Alpes aux antipodes, Miss Richardson, première femme à réaliser en 1888 l’ascension de la Meije (3’983 m.) et celle de l’arête de Bionnassey (4’052 m.) Mais la plus émouvante fut Miss Mardsen, une missionnaire qui se rendit en Sibérie orientale pour porter secours, été comme hiver, aux lépreux cachés dans l’immense forêt de Yakoutsk.

C’est grâce à ces femmes courageuses et avides de connaissances que le monde scientifique a beaucoup appris, car leur statut de femme n’a pas freiné leur enthousiasme, mais  au contraire, les a stimulées pour déer leur condition  et utiliser leur avantage de femme pour pouvoir communiquer avec les autres femmes et observer, entre autres, la vie quotidienne de tous ces pays depuis l’intérieur d’un foyer, d’une famille.

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Dronsart Marie – Les grandes Voyageuses (partie 1)

Dronsart Marie - Les grandes Voyageuses 1 - Bibliothèque numérique romande - Sylvie Savary navire Dronsart Marie – Les grandes Voyageuses (partie 1) : Cette anthologie datant de 1894 rassemble les récits de différentes voyageuses, qui ont parcouru le monde entier à une époque où l’habitude était plutôt pour les femmes de rester à la maison et de s’occuper de la famille.

Certaines ont voyagé en couple, d’autres en solitaire, certaines ont vécu une vie relativement cadrée de recherches scientifiques, d’autres ont été de folles aventurières ; elles viennent de , d’Italie, d’Espagne, d’Autriche, de Hollande, elles ont souvent tenu un journal de leurs voyages et de leurs découvertes archéologiques et ethnographiques et ramené de nombreux d’objets qui ont enrichi nos musées.

Avec Marie Dronsart (dont on connaît peu la biographie, à part qu’elle était traductrice de Stevenson, et morte en 1901), partez à l’aventure en Mongolie, Chine, Ceylan, Caucase, Amérique du sud, Éthiopie, Perse et dans le monde entier à la suite de ces femmes courageuses, intrépides, curieuses et souvent méconnues, qui payèrent parfois de leur vie leur goût immodéré de la découverte : Mme Odon des Odonnais, héroïne plus que voyageuse en Amérique du sud vers 1750 ; Mme Hommaire de Hell au Caucase, en Crimée, en Turquie ; Mlle d’Angeville au sommet du Mont Blanc et sur l’Oldenhorn à 69 ans ; Léonie d’Aunet au Spitzberg avec son mari peintre de l’expédition ; Lise Cristiani musicienne en Sibérie ; Mme de Bourboulon en Mongolie ; l’incroyable Monja Alferez , une nonne espagnole qui fugua, se déguisa en homme et vécut des aventures abracadabrantes au 17e s. à travers le monde entier ; Ida Pfeiffer, Autrichienne qui attend que ses enfants soient élevés et son mari vieillissant pour partir à la conquête du monde ; Carla Serena en Russie ; Jane Dieulafoy en Perse avec son mari archéologue (à lire aussi sur la BNR) ; Cristina Belgiojoso avec sa fille en Asie Mineure…

C’est grâce à ces femmes avides de connaissances que le monde scientifique a beaucoup appris, car leur statut de femme n’a pas freiné leur enthousiasme mais, au contraire, les a stimulées pour déer leur condition et utiliser leur avantage de femme pour pouvoir communiquer avec les autres femmes et observer, entre autres, la vie quotidienne de tous ces pays depuis l’intérieur d’un foyer, d’une famille.

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Tissot Victor – Au Pays des Glaciers

Tissot Victor - Au Pays des Glaciers - Bibliothèque numérique romande - Sylvie Savary Bernina Tissot Victor – Au Pays des Glaciers (Vacances en Suisse) : « Oh ! le plaisir de voyager à pied, d’aller, sac au dos, alpenstock à la main, par le plus court chemin qui s’ouvre devant vous et qui semble, tout exprès pour votre age, s’être paré de fleurs nouvelles ! Aller à pied, c’est aller au gré de son caprice, de sa fantaisie, ne dépendre de personne, être son seul et unique maître, – être tout à la fois son cheval, son postillon et sa voiture, courir aussi librement que l’air et le vent. C’est un vagabondage délicieux et qui vous remplit la tête d’idées, quand le pays est joli, quand les pierres ne sont pas trop dures, et quand les ruisseaux jasent à côté de vous comme pour vous tenir compagnie. Si vous saviez ce qu’il y a d’histoires charmantes dans les confidences babillardes des petits ruisseaux qui traversent les villages ! »

Grand voyageur qui prend son temps et sait apprécier le calme et la nature, Victor Tissot se déplace en famille, avec sa femme et son fils de 14 ans. Il grimpe les sommets, ire les paysages de Lucerne, de l’Engadine, du Tessin, du Valais, de la Gruyère et profite de livrer quelques anecdotes savoureuses qu’on lui a racontées au cours de son périple.  Sans jamais être pédant, il donne toutes sortes de renseignements sur les animaux de la montagne, les glaciers, les différents dialectes suisses, l’origine et les coutumes des habitants qu’il croise et avec lesquels il tisse facilement des liens.

Avec un certain lyrisme , il décrit les paysages et les « rapports intimes qu’il y a entre l’homme et le sol qu’il habite »

Victor Tissot, né le 14 août 1844  à Fribourg, mènera une carrière d’écrivain et de journaliste à Paris mais aussi à Lausanne (où il sera rédacteur en chef de la Gazette de Lausanne avant d’être celui du Figaro à Paris). Puis il revient s’établir en Suisse, à Gruyère. Il décède à Paris, le 6 juillet 1917, et lègue sa fortune et ses collections à la Ville de Bulle, en vue de la création d’un musée (ce sera le Musée Gruérien).

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Sciobéret Pierre – Abdallah Schlatter

Sciobéret Pierre - Abdallah Schlatter - Bibliothèque numérique romande - Grigori Gagarine Jardin aux environs de Tiflis Sciobéret Pierre – Abdallah Schlatter ou les curieuses aventures
d’un Suisse au Caucase : À Redoutkalé sur les bords de la mer Noire, en 1860, Abdallah Schlatter, un jeune homme de 25 ans, « Suisse d’origine et Turc de nom », travaillant pour une société de Trébizonde, rencontre Emphidiantz, un Arménien rusé, qui le convainc de devenir son associé et de monter une opération commerciale en Abkhasie. Reçus chez un prince abkhaze au cours d’une réception digne des mille et une nuits, Abdallah Schlatter boit … énormément.. Le lendemain, ébahi, il se rend compte de son erreur mais doit se soumettre à la volonté du prince abkhaze. Le mariage a lieu, et Abdallah entame une nouvelle vie en Abkhasie. Tout  se e bien jusqu’au jour où de mystérieux ravisseurs enlèvent son fils. Qui sont-ils ? Pourquoi ce rapt ? Après une piteuse tentative d’évasion, Abdallah Schlatter découvre les enjeux politico-stratégiques de son mariage dans cette région convoitée par de puissants voisins. …

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Hugo Victor – Victor Hugo en Suisse

Hogo Victor - Victor Hugo en Suisse - Bibliothèque numérique romande - gravure Vevey au 19e siècle Hugo Victor – Victor Hugo en Suisse : En 1825, Victor Hugo avait eu l’idée avec Charles Nodier de publier la relation du voyage qu’il comptait faire au Mont-Blanc avec sa famille. Le voyage se fit, mais l’éditeur ayant eu des difficultés, ces relations ne se publièrent que par morceaux, dans diverses revues. Plus tard, Victor Hugo effectua d’autres voyages…

Dans ce périple en Suisse de 1839 – descendant depuis l’Allemagne vers Nice au climat plus clément –  et dont certaines étapes sont restées à l’état de notes – Victor Hugo nous écrit : « Je veux tout voir, et je regarde autant le bord du chemin que le bord du ciel. Et puis, ce sont des scènes domestiques où se révèlent les originalités locales. […] plutôt curieux qu’archéologue, plutôt flâneur de grandes routes que voyageur, je suis un grand regardeur de toutes choses, rien de plus, mais je crois avoir raison ; toute chose contient une pensée ; je tâche d’extraire la pensée de la chose. C’est une chimie comme une autre. Tout cela m’amuse et me ravit. […] À Freiburg, j’ai oublié longtemps l’immense paysage que j’avais sous les yeux pour le carré de gazon dans lequel j’étais assis. C’était sur une petite bosse sauvage de la colline. Là aussi, il y avait un monde. […] En somme, cet univers-là est aussi grand que l’autre. […] À Rheinfelden, les exubérantes enseignes d’auberge m’ont occupé comme des cathédrales ; et j’ai l’esprit fait ainsi, qu’à de certains moments un étang de village, clair comme un miroir d’acier, entouré de chaumières et traversé par une flottille de canards, me régale autant que le lac de Genève. »

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Sand George – Un Hiver à Majorque

Sand George - Un Hiver à Majorque - Bibliothèque numérique romande - K. Korlevic Valldemossa Sand George – Un Hiver à Majorque : La santé de Frédéric Chopin n’est vraiment pas bonne en cette fin d’année 1838… Et si l’on allait er l’hiver au soleil ? George Sand s’embarque avec famille enfants et Frédéric pour Majorque. On vient de lui parler du climat clément de l’île. Il sera favorable à Chopin et la solitude convient à George Sand pour écrire. Majorque est effectivement superbe et le couple ire la végétation les paysages et les monuments.

Mais les habitants ne sont pas berrichons… Dans cette colonie espagnole, l’économie périclite au grand découragement des Majorquins. Le gouvernement vient justement d’autoriser l’exportation et le commerce du cochon. L’élevage de cet animal est l’objet de toutes les énergies de l’île, ce que le couple remarque dès la traversée où les agers porcins reçoivent plus d’attention qu’eux… Et Chopin est malade ! Serait-il tuberculeux ? Est-il contagieux ? Le petit groupe de George Sand va éprouver toutes les difficultés à trouver un logement… Elle marque quelques rancœurs devant cet accueil réservé : « Malheur à qui n’est pas content de tout en Espagne ! La plus légère grimace que vous feriez en trouvant de la vermine dans les lits et des scorpions dans la soupe vous attirerait le mépris le plus profond et soulèverait l’indignation universelle contre vous. Nous nous gardâmes donc bien de nous plaindre, et peu à peu nous comprîmes à quoi tenaient ce manque de ressources et ce manque apparent d’hospitalité. Outre le peu d’activité et d’énergie des Majorquins, la guerre civile, qui bouleversait l’Espagne depuis si longtemps, avait intercepté, à cette époque, tout mouvement entre la population de l’île et celle du continent. […] Il y a toujours quelque raison pour que le Majorquin ne se presse pas. La vie est si longue ! Il faut être Français, c’est-à-dire extravagant et forcené, pour vouloir qu’une chose soit faite tout de suite. Et si vous avez attendu déjà six mois, pourquoi n’attendriez-vous pas six mois de plus ? Et si vous n’êtes pas content du pays, pourquoi y restez-vous ? Avait-on besoin de vous ici ? On s’en ait fort bien. »

George Sand écrit pourtant un remarquable guide de voyage. Elle décrit Palma, qu’elle rendit célèbre, les orangers et les amandiers de l’île. Elle s’attarde sur les méthodes de culture, sur l’histoire, la sociologie et le climat de l’île, sur ses monuments, en particulier la Chartreuse de Valldemossa où séjournera le petit groupe. Il n’est pas interdit d’imaginer arches et salles résonnant encore de la musique de Chopin… À Majorque, George Sand, elle, écrira Spiridon…

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Chateaubriand François-René de – Voyage en Italie

Chateaubriand - Voyage en Italie - Bibliothèque numérique romande - kodiak Dome de Saint-Pierre et pont Chateaubriand François-René de – Voyage en Italie, suivi des voyages en Auvergne et au Mont-Blanc: Lorsque François-René, vicomte de Chateaubriand, foule pour la première fois le sol de l’Italie, en 1803, ce n’est pas à l’occasion d’une étape du Grand Tour, mais pour prendre ses nouvelles fonctions de secrétaire de légation à Rome, auprès du cardinal Fesch, l’oncle de Bonaparte. Ce premier poste dans la diplomatie sera un échec sur le plan professionnel : l’auteur d’Atala, de René, du Génie du Christianisme, alors âgé de trente-cinq ans, est au sommet de sa gloire littéraire. Rentré en en 1800, après huit ans d’exil à Londres sous la Révolution, il aspire désormais à la carrière d’homme d’État. Son ami Fontanes, proche du Premier Consul, le fait nommer à Rome ; mais l’écrivain se montrera si indiscipliné, voire malveillant*, que le cardinal, excédé, le congédiera au bout de six mois. Humaniste féru d’histoire, Chateaubriand mettra à profit sa vaste érudition pour explorer la Ville éternelle et les environs de Naples, consignant ses impressions dans un « fatras » de notes, lettres et extraits de journal qu’il ne prendra jamais le temps d’organiser en un tout cohérent. Ainsi, à l’exception de la Lettre à Fontanes et de l’Ascension du Vésuve, publiées en 1804 et 1806 respectivement, le Voyage en Italie reste une ébauche qui ne paraîtra que beaucoup plus tard, en 1827, dans un volume augmenté du Voyage en Auvergne et du Voyage au Mont-Blanc.

Parti de Lyon en mai 1803, Chateaubriand franchit les Alpes par le mont Cenis, fait étape à Turin, qu’il trouve belle mais un peu triste, puis à Milan, où le gothique de la cathédrale lui semble « jurer avec le soleil et les mœurs de l’Italie ». Sa froideur s’évanouit en traversant la Toscane et en arrivant à Rome, le 27 juin 1803. Dans l’émerveillement des premiers jours, il se précipite au Colisée, au Panthéon, au château Saint-Ange, à Saint-Pierre. Le 2 juillet, avant même l’arrivée de son ambassadeur, il obtient une audience privée avec le Saint-Père. Le cardinal en prend ombrage et aura bien d’autres occasions de se plaindre de son encombrant secrétaire… Mais Chateaubriand ne nous dira rien de ces différends. Il est également avare de détails chronologiques et biographiques, laissant un trou de plusieurs mois dans son récit, qu’il ne reprendra que le 10 décembre. Ce qu’il tait, et ne révèlera que dans ses Mémoires d’outre-tombe, est la mort tragique de Pauline de Beaumont, l’une de ses plus chères maîtresses, venue le redre à Rome. Ce deuil va colorer toute la suite de son séjour, transformant les lieux qu’il visite en déserts de ruines où il médite sur le age du temps, des hommes et des empires. À Tivoli, à la Villa Adriana, sous la froide lumière de décembre, il invoque Horace, Tibulle, Virgile, qu’il cite de mémoire ; ces poètes, qui ont chanté la perte d’un être cher, lui serviront dorénavant de guide. Mais au musée du Vatican, au Capitole ou à la galerie Doria, aucune œuvre ne le retiendra longtemps. Seule Rome au clair de lune semble au diapason de sa douleur.

Le 30 décembre 1803, il part pour Naples, qui le déçoit au premier abord. Pourtant, quelques jours plus tard, inspiré par le paysage dantesque du Vésuve, il décrira avec brio les couleurs chatoyantes de la lave et la rumeur profonde du gouffre au bord duquel il médite sur sa vie et sa destinée. Quittant ce lieu infernal, il atteint enfin Herculanum et Pompéi, que des fouilles archéologiques sont en train de mettre au jour. Le Voyage en Italie s’achève sur la célèbre Lettre à Fontanes, où Chateaubriand, retrouvant tout l’élan de son génie poétique, évoque « l’inconcevable grandeur » des campagnes romaines baignées d’une lumière digne des tableaux du Lorrain.

Si l’Italie est incontestablement un lieu de mémoire, si l’Auvergne, qu’il visite en 1805, est elle-même une terre pétrie d’histoire, il en va tout autrement des Alpes, qui le laissent… de glace.  Aussi son Voyage au Mont-Blanc, paru d’abord en 1806, fera-t-il scandale**: on reproche à  l’écrivain, né sur les rivages de l’Atlantique, d’être insensible au plus grand monument de la nature. Pour Chateaubriand en effet, les montagnes, vues de près, n’élèvent pas l’âme, elles l’oppressent (n’en déplaise à Rousseau), et s’il leur concède une certaine majesté, ce n’est que de loin, lorsqu’elles se profilent à l’horizon, comme dans les sublimes paysages de l’école française de Rome. (*Victor-L. Tapié, Chateaubriand par lui-même (Seuil 1965), 17. **Juan Rigoli, Le Voyage à l’envers. Montagnes de Chateaubriand (Droz 2005), 23.)

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Hornung Antoine Graz Alfred – Au Saint-Bernard en tricycle

Hornung Antoine Graz Alfred - Au Saint-Bernard en tricycle - Bibliothèque numérique romande - Hans Hillewaert Col du Grand Saint-Bernard Hornung Antoine Graz Alfred – Au Saint-Bernard en tricycle : Tonio et Blondin, deux amis de Genève, partent à la conquête du Saint-Bernard, il y a plus de 120 ans, avec un engin étonnant et surprenant surtout pour une longue course en montagne : un tricycle, vélo à trois roues et deux pédaleurs.

Après la Clusaz, le col des Aravis leur donne déjà du fil à retordre, la route est quasi inexistante et pleine de pierres, ils doivent pousser et tirer leur tricycle (parfois même se faire aider par un mulet), la faim les obsède (ils ont tout le temps le « kyste qui gronde »), mais ils ne manquent pas une occasion de faire des photographies (vous pouvez imaginer le poids d’un appareil de cette époque, qui utilise des plaques photographiques) , de s’arrêter dans les auberges pour manger et boire, de discuter avec les natifs et d’irer la nature.

Tout au long de leur périple, qui se poursuit ensuite au Petit-Saint-Bernard, Étroubles, Aoste, le Grand Saint-Bernard, Morgins et Abondance, on e avec eux de surprise en surprise, de plaintes en ravissement, le tout avec un humour à toute épreuve.

Une fresque très amusante des mœurs de l’époque par deux originaux qui, malheureusement, n’ont pas é dans l’Histoire, mais vous ravira par leur histoire abracadabrante… mais véridique.

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