Littérature alémanique

Zweig Stefan – Les Heures étoilées de l’humanité

Zweig Stefan – Les Heures étoilées de l’humanité: Elle est là, en effet, presque sans défense, à portée d’une main hardie. « L’Imperium byzantinum », l’ancien empire mondial qui s’étendait de la Perse aux Alpes et jusqu’aux déserts de l’Asie, se traverse à présent aisément en trois heures de marche. Tout ce qu’il en reste, c’est une tête sans corps, une métropole sans dépendances et encore l’empereur, le basiléus, n’en possède-t-il plus qu’une partie (l’actuelle Stamboul) tandis que Galata appartient aux Génois et que tout le pays situé derrière les murs de la ville est tombé au pouvoir des Turcs. L’empire du dernier souverain est grand comme un mouchoir ; ce qu’on appelle Byzance n’est plus qu’une gigantesque enceinte entourant des églises, des palais et un amas de maisons. Pillée déjà une fois de fond en comble par les Croisés, décimée par la peste, affaiblie par son éternelle lutte contre les peuples nomades, déchirée par ses querelles théologiques intestines, elle est incapable de puiser en elle-même les forces et le ressort nécessaires pour se défendre contre un ennemi qui l’enserre depuis longtemps dans ses tentacules.

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Zweig Stefan – Destruction d’un cœur – La Gouvernante – Le Jeu dangereux

Zweig Stefan – Destruction d’un cœur – La Gouvernante – Le Jeu dangereux : «Pour ébranler irrémédiablement un cœur, écrit Stefan Zweig, le Destin n’a pas toujours besoin de prendre un grand élan» et, dans ces trois nouvelles, le cœur et les sentiments sont affectés : celui d’un père qui vit la perte de sa fille car la femme qu’elle devenue l’en a dépossédé, des enfants profondément attachés à leur gouvernante mais leur affection n’est rien face aux codes sociaux ou lorsqu’un maître du jeu en est la victime.

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Hillern Wilhelmine von – La Fille au vautour: récit des Alpes tyroliennes

Hillern Wilhelmine von – La Fille au vautour: récit des Alpes tyroliennes : La jeune héroïne du roman est la fille unique d’un riche et rude fermier. Lorsqu’il veut la marier à un propriétaire voisin alors qu’elle soupire en secret pour un chasseur intrépide, elle se révolte. Pour la soumettre, son père lui impose alors d’aller seule, avec son vautour apprivoisé, garder les animaux dans les hauts alpages. Quelle volonté prévaudra après cet exil temporaire?

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Hoffmann E. T. A. – Nouvelles musicales

Hoffmann E. T. A. – Nouvelles musicales: Ces cinq histoires d’E.T.A. Hoffmann (1776-1822), traduites en 1829 et réunies à cette occasion sous le titre de Nouvelles musicales, sont l’œuvre d’un auteur considéré en comme l’initiateur post hoc du genre fantastique [Malrieu 16]. Elles nous plongent dans un univers étrange, à la frontière de la réalité et du rêve, de la raison et de la folie [Gorra]. Les lieux du récit sont généralement clos, sombres et mystérieux, comme hors du temps et du monde, telle la demeure surannée du chevalier Gluck, ou celle, farfelue, du conseiller Krespel. Les intrigues se déroulent dans la demi-obscurité des salles de concert, la pénombre enfumée des cafés, dans une curieuse loge de théâtre attenante à une chambre d’hôtel, ou encore dans un cabinet privé où se produisent des automates qui ressemblent à s’y méprendre à des musiciens en chair et os

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Stefan Zweig – Magellan

Stefan Zweig – Magellan: À la fin du XVe siècle, le commerce des épices venant des mers de l’Extrême-Orient vaut de l’or. Leur acheminement vers l’Europe est long et périlleux. Le capitaine portugais, Fernand de Magellan (vers 1480-1521), acquiert la certitude qu’il existe une voie plus courte vers ces « Indes Orientales », en naviguant toujours vers l’ouest. Ce que Christophe Colomb n’a pas accompli, il le réalisera pour le compte de la couronne de Castille.

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Zweig Stefan – La Confusion des sentiments

Zweig Stefan – La Confusion des sentiments (Verwirrung der Gefühle): Roland D., sexagénaire et universitaire reconnu se souvient. Il avait dix-neuf ans, étudiait l’anglais sans ion. Les loisirs, la belle vie de la jeunesse, là était son plaisir! Mais les études… En punition, son père l’avait envoyé dans une ville de province et dans une «petite» université.
Là, enseigne un professeur de philologie. Il a une ion de sa matière communicative. Roland découvre, avec lui, Shakespeare et la beauté de la langue. Ce professeur se prend d’intérêt pour lui, l’aide, le conseille, l’invite à la maison. Et Roland, âgé, repense ainsi à cet éveil à la connaissance, à l’étude, qui devint sa propre ion. Et aussi à sa rencontre avec cet homme singulier, à cette amitié qui le troubla.

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Zweig Stefan – Tolstoï

Zweig Stefan – Tolstoï: Stefan Zweig (1881-1942), à côté de ses nouvelles, pièces de théâtre et autres poésies, a beaucoup écrit de biographies. Ici il relate la vie de cet écrivain, Tolstoï, il analyse sa façon de travailler, de ciseler ses textes jusque dans le moindre détail, de le reprendre et de le corriger, d’accumuler mille petits détails qui lui servent de «matière première» à l’élaboration de son œuvre.

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Ludwig Tieck – Sternbald Le Peintre voyageur

Ludwig Tieck – Sternbald Le Peintre voyageur: Franz Sternbalds Wirrungen de Ludwig Tieck (1773-1853), publié en 1798, est un roman de formation dont l’action se situe au début du 16e siècle, à cette époque charnière où l’Humanisme et la Renaissance, nés en Italie, se propagent au reste de l’Europe. Sternbald travaille depuis l’âge de dix ans dans l’atelier d’Albrecht Dürer. Sa vénération quasi filiale pour le maître de Nuremberg n’étanche en rien sa soif de voyages. Conformément à la coutume qui veut que les apprentis quittent leur ville ou leur pays pour perfectionner leur art à l’étranger [Brion 145], Sternbald n’a qu’une idée en tête : se rendre en Italie (via la Flandre et l’Alsace), s’imprégner des œuvres de la Renaissance italienne et devenir à son tour un grand peintre. Son pèlerinage vers le Sud correspond à un lent processus d’initiation et de maturation qui le conduira de sa Franconie natale à la Ville éternelle, de l’innocence à l’expérience. Chemin faisant, notre naïf héros s’instruit auprès de personnages de conditions, de milieux et d’âges divers. Ces artistes, poètes, ermites, négociants, aventuriers, compagnons de route, nobles dames ou simples filles de ferme lui servent tour à tour de eurs, de modèles ou de repoussoirs et lui ouvrent, chacun à sa façon, des horizons nouveaux. À la quête esthétique, moteur premier du voyage, s’en ajouteront trois autres [Brion 145-9] : une quête amoureuse ; une quête paternelle (car Sternbald découvre que les paysans qui l’ont élevé ne sont pas ses parents), et enfin une quête identitaire qui les complète et les englobe toutes.

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Schiller Friedrich von – Le nécromancien

Schiller Friedrich von – Le nécromancien (traduction Isabelle de Montolieu): Le narrateur raconte comment son ancien ami, prince allemand, protestant austère, a été progressivement amené à côtoyer à Venise, où il séjournait temporairement, une société dépravée. Sa faiblesse de caractère et sa crédulité ont été exploitées et manipulées par des subterfuges et des tentations variés, écartant les amis fidèles qui auraient pu gêner les machinations. Le livre raconte cette emprise, savamment dosée, pour parvenir à des buts qui ne seront dévoilés qu’à la fin de l’histoire.

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Mary Elizabeth Braddon – Lady Lisle

Mary Elizabeth Braddon – Lady Lisle : Claribel abandonne celui qu’elle aime pour devenir Lady Lisle en épousant un homme très riche à qui elle donne un fils, le baronnet sir Rupert Lisle. À la mort de son mari, elle retrouve son premier amour, le capitaine Walsingham et ensemble, ils ont un fils Arthur. L’arrivée du major Granville Varney et de son épouse à Lislewood va bouleverser le calme apparent du domaine.

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